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Tentative visant à réduire le portail en ligne Nemolchi.uz au silence

Statut: 
Avertissement annulé
À propos de la situation

L'Agence de l'information et des communications, administrée par la présidence de la République d'Ouzbékistan a révoqué un avertissement récemment adressé à Nemolchi.uz, selon lequel un témoignage publié sur le site Web est contraire à la loi d'Ouzbékistan.

Le 27 mars 2020, l'Agence de l'information et des communications, administrée par la présidence la République d'Ouzbékistan, a notifié à la plateforme en ligne des droits humains Nemolchi.uz que l'une des histoires anonymes de victimes de violences sexuelles publiées sur le site Web est contraire à la loi d'Ouzbékistan. L'agence a demandé la suppression de ce témoignage.

À propos de NeMolchi.uz

NeMolchiNemolchi.uz est une plateforme en ligne indépendante qui recueille et publie des histoires anonymes de survivants de violences, en particulier de violences sexistes. La plateforme offre aux victimes la possibilité de partager leurs histoires et de trouver l'aide et les conseils nécessaires, y compris un soutien psychologique.

17 Avril 2020
L'agence présidentielle ouzbèke annule son avertissement à Nemolchi.uz

L'Agence de l'information et des communications, administrée par la présidence de la République d'Ouzbékistan a révoqué un avertissement récemment adressé à Nemolchi.uz, selon lequel un témoignage publié sur le site Web est contraire à la loi d'Ouzbékistan.

Nemolchi.uz est une plateforme en ligne indépendante qui recueille et publie des histoires anonymes de survivants de violences, en particulier de violences sexistes. La plateforme offre aux victimes la possibilité de partager leurs histoires et de trouver l'aide et les conseils nécessaires, y compris un soutien psychologique.

Le 27 mars 2020, l'Agence de l'information et des communications, administrée par la présidence de la République d'Ouzbékistan, a informé Nemolchi.uz que l'une des histoires publiées sur le site Web de Nemolchi.uz "est contraire à la mentalité nationale et peut nuire à l'éducation et à l'enseignement spirituel des citoyens, en particulier des jeunes".  L'Agence cite un témoignage anonyme d'une femme qui a été agressée sexuellement et violée pendant son enfance. L'histoire a été publiée sur le site web le 19 février 2020.

Dans l'avertissement, les autorités affirmaient que la publication du témoignage pouvait avoir conduit à la violation d'une série de lois. L'Agence demandait en outre à l'administrateur du domaine www.nemolchi.uz de supprimer le témoignage du site web. En réponse à cette tentative visant à réduire la plateforme au silence, la sa fondatrice, la défenseuse des droits humains Irina Matvienko, a déclaré publiquement que Nemolchi.uz ne supprimerait pas le témoignage. Elle a souligné que les témoignages anonymes de survivants de violences, telles que l’histoire mentionnée dans l’avertissement de l’Agence, aident ces survivants à faire face au traumatisme et rendent également le problème visible aux yeux de la société.

Le 13 avril 2020, sur sa chaine officielle Telegram, l'Agence a écrit: "Compte tenu de la pertinence et de l'importance sociale des problèmes de violences domestiques et de violations des droits des femmes soulevés par 'Nemolchi.uz', l'Agence a l'intention de retirer l'avertissement précédemment envoyé, ainsi que de réviser les critères d'analyse du contenu des publications dans les médias.'' Front Line Defenders salue cette décision et appelle le gouvernement ouzbek à créer un environnement propice au travail crucial des défenseur-ses des droits humains qui sensibilisent aux violences sexistes.

1 Avril 2020
Tentative visant à réduire le portail en ligne Nemolchi.uz au silence

Le 27 mars 2020, l'Agence de l'information et des communications, administrée par la présidence la République d'Ouzbékistan, a notifié à la plateforme en ligne des droits humains Nemolchi.uz que l'une des histoires anonymes de victimes de violences sexuelles publiées sur le site Web est contraire à la loi d'Ouzbékistan. L'agence a demandé la suppression de ce témoignage.

Télécharger l'appel urgent

Nemolchi.uz est une plateforme en ligne indépendante qui recueille et publie des histoires anonymes de survivants de violences, en particulier de violences sexistes. La plateforme offre aux victimes la possibilité de partager leurs histoires et de trouver l'aide et les conseils nécessaires, y compris un soutien psychologique. Irina Matvienko est la fondatrice de Nemolchi.uz et une défenseuse des droits humains qui a été la première à utiliser les réseaux sociaux pour sensibiliser le public aux violences basées sur le genre en Ouzbékistan.

Le 27 mars 2020, l'Agence de l'information et des communications, administrée par la présidence de la République d'Ouzbékistan, a informé Nemolchi.uz que l'une des histoires publiées sur le site Web de Nemolchi.uz "est contraire à la mentalité nationale et peut nuire à l'éducation et à l'enseignement spirituel des citoyens, en particulier des jeunes". L'Agence cite un témoignage anonyme d'une femme qui a été agressée sexuellement et violée pendant son enfance. L'histoire a été publiée sur le site web le 19 février 2020.

Dans leur avertissement, les autorités affirment que la publication de l'histoire a pu entraîner la violation d'une série de lois, notamment l'article 5 de la loi sur "la politique nationale de la jeunesse" et l'article 16 de la loi sur "la protection des enfants contre des informations préjudiciables à leur santé" et l'article 12.1 de la loi 'sur l'informatisation". Sur la base des violations identifiées, l'Agence a demandé à l'administrateur du domaine www.nemolchi.uz de supprimer le témoignage du site Web. En cas de non-respect de la recommandation de l'Agence, une affaire peut être ouverte contre Nemolchi.uz.

Front Line Defenders est préoccupée par l'avertissement émis par les autorités ouzbèkes, car il semble que cela vise à intimider les défenseur-ses des droits humains travaillant sur des questions de violence sexiste et à faire taire leur travail. Les violences sexistes à l'égard des femmes et des personnes LGBT+ demeurent un problème grave et un tabou dans la société ouzbèke, ce qui rend le travail de sensibilisation des défenseur-ses des droits humains crucial.