Attaque contre huit défenseur-ses des droits humains nubiens
Le 30 août 2020, les défenseuses des droits humains Malhasan Yahya, Asya Adris, Kemisa Mariam et Sophia Gala, ainsi que les défenseurs des droits humains Jamal Adris, Bakhit Hussein, Abdallah Idris et Walid Khalid ont été agressés par plusieurs individus non identifiés armés de machettes, de houes et de bâtons dans le village de Kakerenge, district de Wakiso. Certains d'entre eux ont été grièvement blessés et sont en soins intensifs. Les défenseur-ses ont porté plainte au poste de police de Kasangati et une enquête a été ouverte.
Malhasan Yahya, Jamal Adris, Bakhit Hussein, Asya Adris, Abdallah Idris, Kemisa Mariam, Walid Khalid et Sophia Gala sont des défenseur-ses des droits humains et membres de Nubian Human Rights Defenders, une organisation créée par des membres de la communauté nubienne en Ouganda. L'organisation a pour but de protéger et promouvoir les droits de la minorité nubienne, qui est la cible de discrimination institutionnelle et autre, en particulier concernant le droit à la terre.
Le 30 août 2020, les défenseuses des droits humains Malhasan Yahya, Asya Adris, Kemisa Mariam et Sophia Gala, ainsi que les défenseurs des droits humains Jamal Adris, Bakhit Hussein, Abdallah Idris et Walid Khalid ont été agressés par plusieurs individus non identifiés armés de machettes, de houes et de bâtons dans le village de Kakerenge, district de Wakiso. Certains d'entre eux ont été grièvement blessés et sont en soins intensifs. Les défenseur-ses ont porté plainte au poste de police de Kasangati et une enquête a été ouverte.
Malhasan Yahya, Jamal Adris, Bakhit Hussein, Asya Adris, Abdallah Idris, Kemisa Mariam, Walid Khalid et Sophia Gala sont défenseur-ses des droits humains et membres de Nubian Human Rights Defenders, une organisation créée par des membres de la communauté nubienne en Ouganda. L'organisation a pour but de protéger et promouvoir les droits de la minorité nubienne, qui est la cible de discrimination institutionnelle et autre, en particulier concernant le droit à la terre.
Le 30 août 2020, après avoir organisé une réunion avec plusieurs membres de la communauté nubienne dans le village de Kakerenge pour discuter des expulsions et de l'accaparement des terres dont ils ont été victimes, huit membres de Nubian Human Right Defenders ont été agressés par des individus non identifiés armés de machettes, de houes et de bâtons. Les quelques trente assaillants ont suivi les défenseurs sur la route principale, continuant à les attaquer alors qu'ils tentaient de fuir. Les défenseur-ses nubiens et les membres de la communauté ont réussi à s'échapper et des conducteurs de moto taxi (Boda Boda) les ont conduits à l'hôpital le plus proche. La police de Kasangati a ouvert une enquête sur l'incident.
Les huit défenseur-ses des droits humains souffrent de blessures graves et certains ont été placés en soins intensifs et ont été opérés. La défenseuse Malhasan Yahya a perdu un œil lors de l'agression et d'autres ont été soignés pour des fractures des membres. Certains membres de la communauté ont aussi été grièvement blessés. Malhasan Yahya aurait reconnu un individu parmi les assaillants qui l’ont attaquée ; ce dernier est connu dans la communauté pour son implication dans l’accaparement des terres locales.
Quatre jours auparavant, le 26 août 2020, le défenseur des droits humains Bakhit Hussein a été passé à tabac par des individus non identifiés qui seraient également des accapareurs de terres. L'attaque a eu lieu après que le défenseur a demandé aux individus s'ils avaient des documents prouvant leur revendication de la propriété d'une partie des terres locales. Bakhit Hussein a signalé l'agression au poste de police de Matugga. On lui a dit que son dossier avait été transféré à la police de Kasangati mais à ce jour, il n’a pu obtenir aucune autre information.
Les défenseur-ses pensent que les attaques contre eux sont des représailles contre leur travail en faveur des droits humains et contre l’expulsion et l’accaparement des terres sur le territoire de la communauté nubienne. Depuis 2017, les membres de la communauté nubienne signalent des expulsions et des démolitions de maisons effectuées sans consultation préalable ni compensation adéquate, et bien que ses membres possèdent les titres fonciers. Les membres de la communauté nubienne auraient porté plusieurs plaintes pour intrusion, vandalisme et agression, mais la police n'a donné aucune information sur les enquêtes.
Avant et après les récentes attaques, plusieurs membres de Nubian Human Rights Defenders ont reçu des appels téléphoniques de l'agresseur que Yahya avait reconnu, qui les menaçait de mort s'ils ne quittaient pas le pays ou s'ils continuaient leur travail en faveur des droits humains contre les expulsions et l'accaparement des terres dans la communauté. Après ces menaces, les défenseurs ont porté plainte au poste de police de Kasangati. Les accapareurs de terres auraient appelé le président du conseil local et deux membres de la communauté nubienne après l'attaque du 30 août et les auraient menacés.
Front Line Defenders est vivement préoccupée par l'agression de Malhasan Yahya, Jamal Adris, Bakhit Hussein, Asya Adris, Abdallah Idris, Kemisa Mariam, Walid Khalid et Sophia Gala. Front Line Defenders pense qu'ils sont pris pour cible uniquement à cause de leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains de la communauté nubienne.