Arrestations, meurtres et plusieurs blessés parmi des défenseur-ses des droits humains
Après sa mise en détention le 16 janvier, les forces soudanaises ont frappé la défenseuse Amal Habani avec une matraque électrique pendant son interrogatoire. Elle est toujours détenue bien qu'un ordre de libération ait été rendu le 20 janvier.
Amal Habani est coordinatrice de la No Oppression Against Women Initiative au Soudan, journaliste et lauréate du prix Ginetta Sagan 2014 décerné par Amnesty International.
Après sa mise en détention le 16 janvier, les forces soudanaises ont frappé la défenseuse Amal Habani avec une matraque électrique pendant son interrogatoire. Elle est toujours détenue bien qu'un ordre de libération ait été rendu le 20 janvier. De même, le 16 janvier, un autre défenseur, Nahid Jabrallah, a été arrêté lors d'une manifestation à Khartoum.
Le défenseur Mohamed Aldouma, arrêté lors d'une manifestation à Omdurman le 17 janvier, a été transféré dans la prison North Common à Khartoum, communément appelée prison Kober, où il est désormais détenu.
Amal Habani est coordinatrice de la No Oppression Against Women Initiative au Soudan, journaliste et lauréate du prix Ginetta Sagan 2014 décerné par Amnesty International. Nahid Jabrallah est directeur du Centre Sima pour la formation et la protection des femmes et des enfants, basé à Khartoum. Mohamed Aldouma est président du Barreau du Darfour, qui milite depuis plusieurs années pour la protection, la défense et la représentation juridique des victimes de violences.
Les autorités soudanaises ont lancé une répression nationale contre des manifestants et défenseur-ses des droits humains humains, par le biais d'arrestations et l'usage excessif de la force, ayant fait des morts et des blessés. Amal Habani a été arrêtée lors d'une manifestation rue Al-Qasr à Khartoum le 16 janvier, par les forces de sécurité. À leur libération, des codétenus ont signalé que la défenseuse a été frappée avec une matraque électrique et blessée pendant son interrogatoire. Un ordre de libération a été émis le 20 janvier, mais, en date du 22 janvier, elle est toujours incarcérée. Nahid Jabrallah a été arrêté lors d'une manifestation le 16 janvier à Khartoum et Mohamed Aldouma, arrêté pendant une manifestation à Omdurman le 17 janvier, a été transféré dans la prison North Common à Khartoum. Au cours des derniers mois, plusieurs personnes arrêtées au Soudan, ont relaté des actes de torture et de mauvais traitement infligés en prison.
Les agents du Service national de la sûreté et du renseignement (NISS) ont arrêté plus de 170 personnes depuis le 11 janvier 2018. Quatre membres de l'organisation No Oppression Against Women Initiative, Rashida Shamseldein, Ihsan Fagiri, Najlaa Norin et Gomaria Omer, ont été citées à comparaitre.
D'autre personnes arrêtées depuis le 11 janvier 2018, dont le défenseur, universitaire, économiste et leader politique Sidgi Kabalo, qui souffre de diabète et qui a besoin de soins médicaux. Les journalistes Rashan Oshi du journal Mijhar Alsyasi et Imtnan Alrady du journal Alyom Altali ont été arrêtés le 16 janvier. Le journaliste et producteur Shawgi Alazeim et le reporter de l'AFP Abdelmoniem Abuidreis ont été respectivement arrêtés les 16 et 17 janvier. Le reporter de Reuters Khalid Abdelaziz a lui aussi été arrêté à Khartoum. Ces journalistes parlaient de l'impact social des mesures d'austérité mises en place par le gouvernement ainsi que de la réponse violente des forces de sécurité contre des étudiants.
Au Cordofan du sud, près de 117 étudiants ont été arrêtés lors d'un raid dans l'université d'Aldalang le 12 janvier, suite aux manifestations qui ont éclaté après que les forces de sécurité ont abattu deux étudiants, Zahra Eltigani et Suliman Abdulkarien, la veille.
Les manifestations contre la hausse du coût de la nourriture au Soudan ont commencé le 7 janvier 2018, lorsque que le gouvernement a décidé de couper les aides. Les forces de sécurité soudanaises ont répondu aux manifestations en employant la force de manière excessive, provoquant la mort d'un manifestant et en blessant plusieurs autres, ainsi que par une vague de répression contre les journalistes et les militants.
Front Line Defenders condamne la torture, les arrestations arbitraires, et l'usage excessif de la force contre les défenseur-ses des droits humains par les force de sécurité soudanaises.
Les autorités soudanaises poursuivent leur répression lancée au niveau national contre les manifestants et défenseur-ses des droits humains, par le biais d'arrestations et l'usage excessif de la force qui fait des morts. Les forces de sécurité ont arrêté la défenseuse Amal Habani le 16 janvier 2018 et l'ont conduite dans un lieu tenu secret à Khartoum. Le défenseur Nahid Jabrallah a été arrêté lors d'une manifestation le 16 janvier 2018. Le défenseur Mohamed Aldouma a été arrêté lors d'une manifestation à Omdurman le 17 janvier 2018.
Les agents du Service national de la sûreté et du renseignement (NISS) ont arrêté et intimidé 170 personnes depuis le 11 janvier 2018. Quatre membre de No Oppression Against Women Initiative ont été citées à comparaitre : Rashida Shamseldein, Ihsan Fagiri, Najlaa Norin et Gomaria Omer.
D'autres personnes arrêtées depuis le 11 janvier 2018, dont le défenseur, universitaire, économiste et leader politique Sidgi Kabalo, qui souffre de diabète et qui a besoin de soins médicaux. Sept journalistes, dont Rashan Oshi du journal Mijhar Alsyasi et Imtnan Alrady du journal Alyom Altali, tous deux arrêtés le 16 janvier 2018, Shawgi Abdelazeem et le reporter de l'AFP Abdelmoniem Abuidreis, ont également été arrêtés le 17 janvier 2018. Tout comme le reporter de Reuters Khalid Abdelaziz.
Au Cordofan du Sud, près de 117 étudiants ont été arrêtés lors d'un raid pendant une manifestation à l'université d'Aldalang, après que les forces armées soudanaises ont tiré et tué deux étudiants, Zahra Eltigani et Suliman Abdulkarien.
Les manifestations contre la hausse du prix de la nourriture, dont le pain, ont commencé le 7 janvier 2018, lorsque le gouvernement a décidé de couper ses subventions. Les forces de sécurité soudanaises ont répondu à ces manifestations par un usage excessif de la force, blessant plusieurs manifestants et entrainant une répression nationale contre les journalistes et les militants.
Front Line Defenders condamne les arrestations arbitraires et l'usage excessif de la force par les forces de police soudanaises. Front Line Defenders appelle à l'ouverture d'une enquête immédiate sur les meurtres, et appelle à la fin de la répression contre les militants étudiants, les avocats, les manifestants et les défenseur-ses des droits humains.
Front Line Defenders exhorte le gouvernement soudanais à:
1. Libérer immédiatement et sans condition les défenseur-ses des droits humains, journalistes et étudiants placés en détention, car Front Line Defenders pense qu'ils sont détenus uniquement pour avoir exercé leur droit de participer à des manifestations non violentes et leur droit à la libre expression;
2. Cesser immédiatement de cibler tous-tes les défenseur-ses des droits humains et militants au Soudan et garantir qu'en toutes circonstances ils-elles puissent mener à bien leurs activités légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris l'acharnement judiciaire.