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Détention arbitraire de la défenseuse des droits humains Hala Khalid Abugroun

Statut: 
Harcèlement
À propos de la situation

Le 17 août 2020, la défenseuse des droits humains Hala Khalid Abugroun a été détenue pendant plusieurs heures au poste de police central de Khartoum après avoir tenté de dénoncer les violations des droits humains perpétrées par des agents du NISS contre des manifestants lors d'une manifestation pacifique dans la capitale. Elle a été interrogée pendant plusieurs heures et a déclaré avoir été soumise à de graves violences physiques, pouvant être assimilées à de la torture, par la police et les agents de sécurité.

À propos de Hala Khalid Abugroun

Hala Khalid AbugrounHala Khalid Abugroun est défenseuse des droits humains et avocate. Elle est membre de l’initiative «Non à l’oppression des femmes», ainsi que de la Collation of Democratic Lawyers, une organisation d’avocats à travers le Soudan qui soutient la transformation démocratique et propose une aide juridique aux victimes de violations des droits humains.

26 Août 2020
Détention arbitraire de la défenseuse des droits humains Hala Khalid Abugroun

Le 17 août 2020, la défenseuse des droits humains Hala Khalid Abugroun a été détenue pendant plusieurs heures au poste de police central de Khartoum après avoir tenté de dénoncer les violations des droits humains perpétrées par des agents du NISS contre des manifestants lors d'une manifestation pacifique dans la capitale. Elle a été interrogée pendant plusieurs heures et a déclaré avoir été soumise à de graves violences physiques, pouvant être assimilées à de la torture, par la police et les agents de sécurité.

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Hala Khalid Abugroun est défenseuse des droits humains et avocate. Elle est membre de l’initiative «Non à l’oppression des femmes», ainsi que de la Coalition des avocats démocrates, une organisation d’avocats à travers le Soudan qui soutient la transformation démocratique et propose une aide juridique aux victimes de violations des droits humains.

Le 17 août 2020, des agents du Service national des renseignements (NISS) ont harcelé et menacé Hala Khalid Abugroun et ses collègues alors qu'ils documentaient les arrestations arbitraires et les violences contre des manifestants perpétrées par des agents du NISS. Les manifestants auraient été fouettés par les officiers du NISS lors d'une manifestation pacifique à Khartoum, organisée à l'occasion de l'anniversaire de la signature de la Déclaration constitutionnelle. La défenseuse et ses deux collègues se sont immédiatement rendus au poste de police de Khartoum pour porter plainte contre les agents du NISS impliqués dans les violences contre eux et les manifestants. Une fois au poste, Hala Khalid Abugroun a été détenue pendant plus de cinq heures par trois agents du NISS et plusieurs policiers, mais ses collègues ont été autorisés à partir. Pendant ce temps, elle a déclaré avoir été victime de sévices physiques graves, lui causant des blessures à l'œil droit et au genou, pour lesquelles elle a dû être hospitalisée. Les policiers ont également tenté de saisir de force son téléphone portable et ont fouillé son sac à main. Pendant tout ce temps, Hala Khalid Abugroun n'a pas été informée des raisons de sa détention. Elle a fini par être libérée et aucune charge n'a été retenue contre elle.

Depuis qu'elle a été arbitrairement détenue et soumise à des sévices physiques le 17 août 2020, Hala Khalid Abugroun a tenté de porter plainte contre les policiers impliqués. Cette procédure n'a fait aucune avancée et la défenseuse a par la suite reçu indirectement des menaces verbales proférées par des inconnus, la mettant en garde afin qu'elle cesse ses tentatives de poursuites judiciaires contre les officiers impliqués.

Front Line Defenders est profondément préoccupée par la détention arbitraire et les informations faisant état de violences physiques, pouvant être assimilées à de la torture, contre la défenseuse des droits humains et avocate Hala Khalid Abugroun. Elle est également préoccupée par les menaces reçues lorsqu'elle a tenté de porter plainte. Front Line Defenders pense qu'elle a été prise pour cible en raison de son travail pacifique et légitime en faveur des droits humains au Soudan.