Détention arbitraire du défenseur des droits humains Hemin Mamand

Le 28 avril 2020 à 1h du matin, le défenseur des droits humains Hemin Mamand a été libéré sous caution de la prison centrale d'Erbil, après avoir payé 6 millions de dinars irakiens (environ 4600 euros). Les charges retenues contre le défenseur des droits humains n'ont pas été abandonnées.

Le défenseur des droits humains avait été libéré sous caution le 27 avril 2020 de la prison centrale d'Erbil, mais avait été arrêté de nouveau le même jour et renvoyé en prison.

Le 7 avril 2020, à 1 heure du matin, une quinzaine d'officiers de la police du gouvernement régional du Kurdistan ont fait une descente dans la maison d'Hemin Mamand et l'ont arrêté sans présenter de mandat. Le défenseur des droits humains est détenu dans la prison centrale d'Erbil et n'est pas autorisé à contacter son avocat.

Hemin Mamand est un journaliste kurde et défenseur des droits humains dont le travail se concentre sur la question de la corruption au sein du gouvernement kurde et sur la promotion de la liberté d'expression au Kurdistan. Il a été arrêté un jour après sa libération sous caution.

Le 5 avril 2020, le défenseur Hemin Mamand a été libéré de la prison centrale d'Erbil après avoir payé une caution de 5 millions de dinars irakiens (environ 4000 euros). Il a été détenu arbitrairement pendant 13 jours après son arrestation violente par la police du gouvernement régional du Kurdistan. Sa détention était illégale car, en vertu du droit de la région du Kurdistan, les personnes détenues sans inculpation doivent être libérées sous caution après 24 heures de détention.

Il fait toujours l'objet d'une enquête dans le cadre d'une publication sur les réseaux sociaux dans laquelle il critique les mesures économiques prises par le gouvernement kurde en réponse à l'épidémie de COVID-19, qui selon lui violent les droits économiques du peuple kurde. Son arrestation la plus récente est probablement liée à cette enquête en cours.

Front Line Defenders est profondément préoccupée par le fait que Hemin Mamand continue d'être pris pour cible, car cela semble uniquement lié à ses activités pacifiques et légitimes en faveur des droits humains et son exercice du droit à la liberté d'expression. Elle appelle les autorités de la région du Kurdistan à libérer immédiatement et sans condition le défenseur des droits humains et à cesser de le harceler.

Le 24 mars 2020, le défenseur des droits humains Hemin Mamand a été arrêté par la police du gouvernement régional du Kurdistan chez lui à Erbil. Il est toujours détenu sans charge.

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Hemin Mamand est un journaliste et défenseur des droits humains kurde. Il a travaillé pour le journal Azhan et Mewda press, se concentrant sur la question de la corruption au sein du gouvernement kurde et promouvant la liberté d'expression au Kurdistan.

Le 24 mars 2020 vers 21h00, quatre voitures appartenant à la police du gouvernement régional du Kurdistan ont encerclé la maison d'Hemin Mamand. La police l'a arrêté violemment sans présenter de mandat. Pendant l'arrestation, les policiers ont également agressé physiquement sa mère et son frère. Hemin Mamand a été conduit au poste de police d'Eskan, où il a été interrogé pendant plusieurs heures en l'absence de son avocat. Il a ensuite été transféré dans la prison centrale d'Erbil où il est actuellement détenu sans charge.

L'arrestation du défenseur des droits humains est liée à une plainte déposée par le gouverneur d'Erbil devant le parquet, concernant un article publié sur les réseaux sociaux dans lequel Hemin Mamand critique les mesures économiques prises par le gouvernement kurde en réponse à l'épidémie de COVID-19 qui, selon lui, violent les droits économiques du peuple kurde. Un juge d'instruction a ordonné qu'il soit détenu jusqu'au 2 avril 2020. Sa demande de libération sous caution a été rejetée et sa détention pourrait être prolongée.

Hemin Mamand a déjà été détenu arbitrairement à plusieurs reprises pour avoir participé à des manifestations pacifiques contre la corruption. Il a également reçu plusieurs menaces de mort visant à faire taire son travail en faveur des droits humains, et sa famille est fréquemment harcelée par les autorités.