Eskandar Lotfi et Masoud Nikkhah libérés sous caution en attendant leur procès
Les défenseurs des droits humains Eskandar Lotfi et Masoud Nikkhah avaient été libérés sous cautions en août 2022 et de nouveau arrêtés le 8 octobre 2022 dans le cadre des manifestations qui ont éclaté après la mort de Mahsa Amini ; ils avaient ensuite été transférés à la prison d’Evin à Téhéran où ils sont restés détenus jusqu’à leur libération sous caution le 5 décembre 2022.
Le 8 juin 2022, le défenseur des droits humains Eskandar Lotfi a été transféré à la prison 2A d’Evin, gérée par les services de renseignement iraniens.
Le 30 mai 2022, le défenseur des droits humains Eskandar Lotfi a entamé une grève de la faim pour protester contre son maintien en détention à l’isolement, sans accès à son avocat, et contre les pressions qu’il subit pour faire des aveux télévisés. Le mandat de détention émis contre le défenseur le 1er mai 2022 a pris fin le 30 mai 2022 et le défenseur aurait subi des pressions pour le pousser à avouer publiquement à la télévision les accusations d’espionnage portées contre lui.
Le 11 mai 2022, les défenseurs des droits humains et membres de la branche de l’Iranian Teachers’ Trade Associations (ITTA) à Marivan, Masoud Nikkhah et Shaban Mohammadi ont été de nouveau arrêtés à Marivan, dans la province du Kurdistan en Iran. Masoud Nikkhah a été arrêté chez lui peu après sa libération après onze jours de détention. Shaban Mohammadi a été arrêté alors qu’il se rendait chez Masould Nikkhah. Avant cela, Masoud Nikkhah a été arrêté le 1er mai avec le défenseur des droits humains et porte-parole du Conseil de coordination Iranian Teachers’ Trade Associations (CCITTA), Eskandar Lotfi.
Eskandar Lotfi est porte-parole du conseil de coordination de l’Iranian Teachers’ Trade Associations (CCITTA) et membre de l’ITTA.
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- À propos de
- 1 Mars 2023 : Eskandar Lotfi et Masoud Nikkhah libérés sous caution en attendant leur procès
- 22 Août 2022 : Eskandar Lofti libéré sous caution
- 23 Juin 2022 : Eskandar Lotfi, Shaban Mohammadi et Masoud Nikkhah transférés à la prison d’Evin
- 9 Juin 2022 : Eskandar Lotfi en grève de la faim
- 13 Mai 2022 : Détention arbitraire de plusieurs défenseurs des droits humains et membres de la branche de l’ITTA à Marivan
Les défenseurs des droits humains Eskandar Lotfi et Masoud Nikkhah avaient été libérés sous cautions en août 2022 et de nouveau arrêtés le 8 octobre 2022 dans le cadre des manifestations qui ont éclaté après la mort de Mahsa Amini ; ils avaient ensuite été transférés à la prison d’Evin à Téhéran où ils sont restés détenus jusqu’à leur libération sous caution le 5 décembre 2022.
Le 30 mars 2022, Eskandar Lotfi, Masoud Nikkhah et Shaban Mohmmadi avaient été arrêtés avant le rassemblement pacifique des enseignants à l’occasion de la Journée des enseignants iraniens. Les défenseurs avaient été mis en garde de ne pas participer au rassemblement des enseignants du 1er mai 2022. Eskandar Lotfi et Masoud Nikkhah avaient d’abord été transférés dans la prison de Marivan puis dans le quartier sécurisé de la prison de Sanandaj, géré par les services de renseignements du Corps des gardiens de la Révolution islamique.
L’arrestation des défenseurs des droits humains a eu lieu dans le contexte de l’appel national à
des manifestations pacifiques lancé par le conseil de coordination de l’Iranian Teachers’ Trade Association (CCITTA) à l’occasion de la Journée des enseignants iraniens le 1er mai 2022. Ce n’est pas la première fois que ces défenseurs des droits humains sont pris pour cible par les forces de sécurité.
Le 17 août 2022, le défenseur des droits humains Eskandar Lotfi a été libéré sous caution de la prison d’Evin pour un montant de 20 milliards de rials iraniens.
Le défenseur des droits humains était détenu depuis début mai 2022, lorsqu’il a été arrêté avant un rassemblement d’enseignants dans la ville de Marivan, dans l’ouest de l’Iran.
Le 8 juin 2022, le défenseur des droits humains Eskandar Lotfi a été transféré à la prison 2A d’Evin, gérée par les services de renseignement iraniens. Le défenseur a informé sa famille de son transfèrement lors d’une conversation téléphonique de 60 secondes, qu’il a menée en farsi et non en kurde, sa langue maternelle, ce qui signifie que la conversation était surveillée par les autorités de la prison, et il a été forcé de parler une langue qu’elles comprennent. Par conséquent, le défenseur ne pouvait pas parler librement de sa situation. Aucune information n’a été transmise sur l’état de santé d’Eskandar Lotfi depuis qu’il a entamé une grève de la faim le 30 mai 2022 pour protester contre son maintien à l’isolement, sans accès à son avocat, et contre les pressions qu’il subit pour faire des aveux à la télévision.
Shaban Mohammadi et Masoud Nikkhah, deux autres défenseurs des droits humains et membre de la section de Marivan de l’Iranian Teacher’s Trade Association (ITTA) ont également été transférés à la prison d’Evin le 5 juin 2022. Le transfèrement des défenseurs des droits humains hors de centres de détention de la province du Kurdistan vers la prison d’Evin, à Téhéran, semble viser à accentuer la pression sur eux pour qu’ils fassent des aveux télévisés.
Les trois défenseurs des droits humains ont été arrêtés début mai 2022 dans le cadre d’appels nationaux à des manifestations pacifiques lancés par le Conseil de coordination des associations professionnelles des enseignants iraniens (CCITTA). Ils n’ont pas été autorisés à contacter leur avocat et, par conséquent, on ignore quelles sont les accusations portées contre eux.
Le 30 mai 2022, le défenseur des droits humains Eskandar Lotfi a entamé une grève de la faim pour protester contre son maintien en détention à l’isolement, sans accès à son avocat, et contre les pressions qu’il subit pour faire des aveux télévisés. Le mandat de détention émis contre le défenseur le 1er mai 2022 a pris fin le 30 mai 2022 et le défenseur aurait subi des pressions pour le pousser à avouer publiquement à la télévision les accusations d’espionnage portées contre lui.
Le 17 mai 2022, la télévision d’État iranienne a confirmé l’arrestation de deux citoyens français, Cécile Kohler et Chuck Paris, affirmant qu’ils avaient rencontré des enseignants lors d'une manifestation et participé à un rassemblement antigouvernemental. Alors que le reportage de la télévision d’État iranienne affirmait que les deux citoyens français « organisaient une manifestation » pour fomenter des « troubles » en Iran, la France avait précédemment identifié le couple comme une représentante d’un syndicat d’enseignants et son partenaire en vacances en Iran. Le reportage télévisé montrait des séquences de leurs rencontres avec des enseignants iraniens, notamment Eskandar Lotfi, Shaban Mohammadi, Masoud Nikkhah et Rasoul Bodaghi, qui sont tous détenus arbitrairement depuis début mai 2022. Le 10 mai 2022, le ministère des Renseignements de Téhéran a confirmé avoir arrêté deux Européens, qui seraient accusés d’espionnage.
Depuis son arrestation le 1er mai 2022, Eskandar Lotfi n’a pas été autorisé à voir son avocat et on ignore toujours quelles sont les charges portées contre lui. Cependant, lors d’un appel téléphonique le 30 mai 2022, le défenseur a annoncé qu’il subissait des pressions pour avouer avoir commis des crimes liés à l’espionnage suite à sa rencontre avec les deux ressortissants français. Il a ajouté qu’il allait donc s’abstenir de consommer de la nourriture et de l’eau pour protester contre ce que le défenseur décrit comme une détention illégale à l’isolement depuis plus d’un mois dans la prison de Shahramfar. Ce centre de détention est dirigé par les services de renseignements des gardiens de la révolution islamique à Sanandaj, dans la province du Kurdistan.
Le 11 mai 2022, les défenseurs des droits humains et membres de la branche de l’Iranian Teachers’ Trade Associations (ITTA) à Marivan, Masoud Nikkhah et Shaban Mohammadi ont été de nouveau arrêtés à Marivan, dans la province du Kurdistan en Iran. Masoud Nikkhah a été arrêté chez lui peu après sa libération après onze jours de détention. Shaban Mohammadi a été arrêté alors qu’il se rendait chez Masould Nikkhah. Avant cela, Masoud Nikkhah a été arrêté le 1er mai avec le défenseur des droits humains et porte-parole du Conseil de coordination Iranian Teachers’ Trade Associations (CCITTA), Eskandar Lotfi.
Eskandar Lotfi est porte-parole du conseil de coordination de l’Iranian Teachers’ Trade Associations (CCITTA) et membre de la branche de l’ITTA à Marivan, Kurdistan. Shaban Mohammadi et Masoud Nikkhah sont défenseurs des droits humains et membres actif de l’ITTA, branche de Marivan-Kurdistan, qui plaide pour le droit des enfants à une éducation gratuite, une classification appropriée des enseignants et l’harmonisation des pensions des retraités.
Le 30 mars 2022, Eskandar Lotfi, Masoud Nikkhah et Shaban Mohmmadi ont été arrêtés avant le rassemblement pacifique des enseignants à l’occasion de la Journée des enseignants iraniens. Les défenseurs avaient été mis en garde de ne pas participer au rassemblement des enseignants du 1er mai 2022. Eskandar Lotfi et Masoud Nikkhah ont d’abord été transférés à la prison de Marivan, puis au service de sécurité de la prison de Sanandaj, géré par les services de renseignement des Gardiens de la révolution islamique (IRCG). Alors que Shaban Mohammadi a été libéré le lendemain, les deux autres défenseurs des droits humains ont été maintenus en détention. Pendant le rassemblement des enseignants, il a été emmené de force dans un magasin, agressé physiquement par les forces de sécurité et détenu de nouveau de midi à 19 h.
Les arrestations des défenseur⸱ses des droits humains ont eu lieu dans le contexte d’appels nationaux à des manifestations pacifiques par le Conseil de coordination de l’Iranian Teachers’ Trade Associations (CCITTA) à l’occasion de la Journée des enseignants iraniens, le 1er mai 2022. Ce n’est pas la première fois que ces défenseurs des droits humains sont pris pour cible par les forces de sécurité. Depuis son arrestation, Eskandar Lotfi n’a pas accès à son avocat et par conséquent, on ignore toujours quelles sont les accusations portées contre lui. Le 28 février 2022, Shaban Mohammadi a été libéré sous caution après avoir été arrêté arbitrairement le 30 janvier 2022 pour avoir participé à une manifestation pacifique et un sit-in d’enseignants à Marivan.
Peu avant, le 8 février 2020, Eskandar Lotfi avait été condamné à deux ans de prison pour « activités de propagande contre l’État » et « désinformation » sur la base de ses activités syndicales, par la branche 104 du tribunal pénal de Sanandaj II. Cependant, la branche 4 du tribunal de Sanandaj a acquitté le défenseur des droits humains des deux accusations susmentionnées en juillet 2020.
Front Line Defenders a déjà exprimé ses vives préoccupations concernant les arrestations, l’acharnement judiciaire et les détentions arbitraires des défenseur⸱ses des droits humains et des autres membres de l’Iranian Teachers’ Trade Association depuis début mai 2022. Front Line Defenders réitère ses graves inquiétudes concernant la détention arbitraire d’Eskandar Lotfi, Shaban Mohammadi et Masoud Nikkhah et estime qu’ils sont détenus en raison de leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains et de la liberté de réunion et d’association des enseignants en Iran.