Détention arbitraire et harcèlement judiciaire de plusieurs membres de l'All Manipur Students’ Union
Le 13 décembre 2019, six des onze membres de l'All Manipur Students’ Union, Yumkhaibam Bijando, Bruce Pebam, Chaorel, Sagolsem Ranjit, Moirangthem Dikson et Sinam Bode ont été libérés sans condition. Le lendemain, le 14 décembre, les autres membres, Yurembam Sanjit, W Deemocha, Th Thanil, M Bishal et Toni Ng, ont également été libérés.
Les 9 et 10 décembre 2019, la police indienne de l'État de Manipur a arrêté plusieurs membres de l'All Manipur Students' Union - AMSU (syndicat des étudiants de Manipur), dont cinq membres du bureau. Les arrestations ont été menées sans mandat et sans indiquer les motifs. Il semble que les arrestations font partie d'une répression plus large menée par l'État indien contre ceux qui protestent contre le projet de loi controversé sur l'amendement de la citoyenneté, adopté par le Parlement le 10 décembre.
Depuis sa création, l'All Manipur Students’ Union - AMSU (Syndicat des étudiants de Manipur) œuvre pour protéger les droits humains, en particulier les droits des peuples autochtones sans terre qui sont expulsés de force de leurs terres pour faire place à des projets miniers, et pour le droit à l'éducation et les besoins fondamentaux des communautés locales. L'AMSU plaide contre les violations systémiques des droits humains par l'État indien et mène des campagnes contre les exécutions extrajudiciaires, la détention arbitraire, la torture et les violences sexuelles commises par les forces de sécurité indiennes dans l'État. Il a toujours appelé à l'abrogation de la loi régressive sur les pouvoirs spéciaux des forces armées qui s'applique aux États du Nord-Est.
Le 13 décembre 2019, six des onze membres de l'All Manipur Students’ Union, Yumkhaibam Bijando, Bruce Pebam, Chaorel, Sagolsem Ranjit, Moirangthem Dikson et Sinam Bode ont été libérés sans condition. Le lendemain, le 14 décembre, les autres membres, Yurembam Sanjit, W Deemocha, Th Thanil, M Bishal et Toni Ng, ont également été libérés. Les onze défenseur-ses des droits humains avaient été arrêtés arbitrairement les 9 et 10 décembre 2019.
Les 9 et 10 décembre 2019, la police indienne de l'État de Manipur a arrêté plusieurs membres de l'All Manipur Students' Union - AMSU (syndicat des étudiants de Manipur), dont cinq membres du bureau. Yumkhaibam Bijando, Sagolsem Ranjit et Sinam Bode ont été arrêtés le 9 décembre 2019. Le lendemain, le 10 décembre 2019, cinq membres du bureau de l'AMSU, Yumrembam Sanjit, W Deemocha, Th Thanil, M Bishal et Ng Toni ont été arrêtés et placés en détention pour des infractions au Code pénal indien (IPC). Trois autres, Pebam Bruce, Khumbongmayum Chaorel et Moirangthem Dikson ont également été arrêtés le même jour. Les arrestations ont été menées sans mandat et sans indiquer les motifs. Il semble que les arrestations font partie d'une répression plus large menée par l'État indien contre ceux qui protestent contre le projet de loi controversé sur l'amendement de la citoyenneté, adopté par le Parlement le 10 décembre. Au moment de la rédaction de cet article, ils sont toujours détenus.
Depuis sa création, l'All Manipur Students’ Union - AMSU (Syndicat des étudiants de Manipur) œuvre pour protéger les droits humains, en particulier les droits des peuples autochtones sans terre qui sont expulsés de force de leurs terres pour faire place à des projets miniers, et pour le droit à l'éducation et les besoins fondamentaux des communautés locales. L'AMSU plaide contre les violations systémiques des droits humains par l'État indien et mène des campagnes contre les exécutions extrajudiciaires, la détention arbitraire, la torture et les violences sexuelles commises par les forces de sécurité indiennes dans l'État. Il a toujours appelé à l'abrogation de la loi régressive sur les pouvoirs spéciaux des forces armées qui s'applique aux États du Nord-Est.
Le 9 décembre 2019 vers 19h, la police a arrêté des leaders étudiants, Yumkhaibam Bijando, Sagolsem Ranjit et Sinam Bode à l'intérieur du bureau de l'AMSU situé sur le campus du DM College à Thangmeibamd. Aucun mandat n'a été présenté et aucune raison n'a été donnée pour les arrestations. Le 10 décembre 2019 vers 16h30, cinq membres du bureau de l'AMSU Yumrembam Sanjit, W Deemocha, Th Thanil, M Bishal et Ng Toni ont été arrêtés près du complexe Nupilal, par la police de Jiribam et placés en détention en vertu des articles 143,145 et 506 du Code pénal indien, qui traitent respectivement du rassemblement illégal et de l'intimidation criminelle.
Plus tard le même jour, il y a eu trois autres arrestations. Vers 21h00, Pebam Bruce a été arrêté près de sa résidence à Kwakeithel Takhel Leikai, à Imphal West, par une équipe de policiers en civil. À peu près au même moment, des agents du commissariat de police de Lamlai d'Imphal East ont arrêté Khumbongmayum Chaorel et Moirangthem Dikson. Ils ont été présentés devant le juge en chef d'Imphal East le 11 décembre et ont été placés en garde à vue pendant trois jours.
Les arrestations sont liées à une forte répression par l'État indien, en particulier dans les États du Nord-Est, en réponse aux protestations généralisées contre la loi d'amendement de la citoyenneté votée le 10 décembre. La loi a été largement condamnée par des groupes de défense des droits humains car elle cible la minorité musulmane. Le syndicat a également fait part de ses inquiétudes, en particulier dans les États du Nord-Est, indiquant qu'il s'agit d'une tentative délibérée de changer la démographie de la région et de saper davantage les droits des peuples autochtones. L'État a répondu par un usage disproportionné de la force par la police et les forces armées contre les manifestants, et en ciblant et en criminalisant les leaders étudiants et les défenseur-ses des droits humains pour leur implication dans une campagne pacifique contre ce qu'ils croient être une loi régressive. Internet est actuellement coupé dans au moins deux États, l'Assam et le Tripura, et certaines sources font état de nouvelles détentions, menaces et actes de harcèlement. L’attaque contre l'AMSU et ses dirigeants est liée à un arrêt total ou "bandh" le 10 décembre, demandé par l’Organisation des étudiants du Nord-Est (NESO) pour protester contre la loi sur la citoyenneté. En tant qu'organisation membre du NESO, l'AMSU a soutenu l'appel à l'arrêt total en signe de protestation contre la loi.
Front Line Defenders condamne la détention arbitraire de Yumkhaibam Bijando, Sagolsem Ranjit, Sinam Bode, Bruce Pebam, Yurembam Sanjit, W Deemocha, Th Thanil, M Bishal et Toni Ng et appelle à sa libération immédiate. Nous sommes également préoccupés par leur sécurité en garde à vue, leurs conditions de détention et la sécurité des défenseur-ses des droits humains qui travaillent actuellement dans cet environnement hostile. La réponse de l'État indien contre ceux qui protestent contre un État intrinsèquement discriminatoire et régressif, en restreignant les droits et libertés fondamentaux, y compris la liberté de réunion et d'association et la liberté d'expression, est un sujet extrêmement inquiétant. Ces droits incarnent le cœur du travail des défenseur-ses des droits humains, sans lesquels ils-elles ne sont pas en mesure de mener à bien leur travail pacifique. Front Line Defenders appelle les autorités indiennes à respecter les manifestations pacifiques et à reconnaître le droit à la liberté d'expression du peuple, des valeurs inscrites dans la Constitution de l'Inde et dans ses engagements internationaux.