Antécédents de l'affaire: Patrice Florvilus
Une invitation à comparaitre a été émise à l'encontre de l'avocat des droits humains Me Patrice Florvilus, qui doit se présenter au Parquet auprès le tribunal de Première Instance de Port-au-Prince le 22 août 2013 pour répondre aux accusations d'incendie et d'association de malfaiteurs. Les charges résultent des activités que Me Patrice Florvilus réalise en faveur des droits de l'homme, et particulièrement de l'accompagnement juridique qu'il fournit à deux résidents du camp d'hébergement «Camp ACRA» à Delmas 33, Port-au-Prince, qui ont été victimes de brutalité policière, et dont un a trouvé la mort en garde à vue le 15 avril 2013.
Patrice Florvilus est le directeur exécutif de Défense des Opprimées/Opprimés – DOP, une organisation qui fournit de l'accompagnement juridique, particulièrement aux mouvements sociaux et aux résidents des camps d'hébergement. En tant qu'avocat des droits de l'homme il a fourni de l'assistance aux victimes de la dictature Duvalier.
Une invitation à comparaitre a été émise à l'encontre de l'avocat des droits humains Me Patrice Florvilus, qui doit se présenter au Parquet auprès le tribunal de Première Instance de Port-au-Prince le 22 août 2013 pour répondre aux accusations d'incendie et d'association de malfaiteurs. Les charges résultent des activités que Me Patrice Florvilus réalise en faveur des droits de l'homme, et particulièrement de l'accompagnement juridique qu'il fournit à deux résidents du camp d'hébergement «Camp ACRA» à Delmas 33, Port-au-Prince, qui ont été victimes de brutalité policière, et dont un a trouvé la mort en garde à vue le 15 avril 2013.
Me Patrice Florvilus aurait dû initialement se présenter devant le Parquet le 19 août 2013. Toutefois, il ne s'est pas présenté suite aux conseils de ses avocats, qu'ils craignaient une possible arrestation. De plus, l'invitation à comparaitre était irrégulière: selon la loi régissant la profession d'avocat, le magistrat aurait dû saisir le bâtonnier de l'Ordre des Avocats auquel Me Florvilus appartient. Néanmois, les avocats de Me Florvilus se sont présenté pour discuter avec le magistrat. Malgré leurs arguments, le magistrat leur a remis une nouvelle invitation à comparaitre le 22 août.
Depuis le moment où il s'est impliqué dans le cas des deux résidents du Camp ACRA en avril 2013, Patrice Florvilus et les collaborateurs de DOP ont été la cible de harcèlement policier, des menaces et d’intimidation. En mai et août, quelques personnes, dont des collaborateurs de DOP, ont été interrogées par des inconnus à propos de DOP et de Me Patrice Florvilus en faisant irruption au bureau de ladite organisation. En particulier, le 28 mai, des inconnus ont averti un collaborateur de DOP de dire à Patrice Florvilus de ne plus revenir à son bureau. Quelques jours avant cet incident, suite à une conférence de presse organisée afin d'attirer l'attention sur la mort en garde à vue du resident de Camp ACRA, le défenseur des droits de l'homme a reçu des renseignements fiables selon lesquels sa vie était fortement en danger. Patrice Florvilus a également été suivi à plusieurs reprises par un véhicule de la police Nationale d'Haïti. Le même véhicule a été vu stationner devant son bureau.