Antécédents de l'affaire: Djeralar Miankeol
Le 28 juillet 2015, le défenseur des droits humains M. Djeralar Miankeol a été acquitté de toutes les charges qui pesaient contre lui depuis son arrestation mi-juin pour avoir soi-disant insulté un magistrat. L'audience de l'appel a débuté vers 11h et a duré près de 5 heures. Au terme d'un interrogatoire exhaustif portant sur les accusations d'outrage à la cour, le jury a reconnu le défenseur non coupable.
Djeralar Miankeol est défenseur des droits humains au Tchad et leader de Ngaoubourandi, une organisation qui œuvre contre l'usurpation des terres, la corruption dans le secteur pétrolier et l'expropriation illégale des terres des paysans.
Le 28 juillet 2015, le défenseur des droits humains M. Djeralar Miankeol a été acquitté de toutes les charges qui pesaient contre lui depuis son arrestation mi-juin pour avoir soi-disant insulté un magistrat. L'audience de l'appel a débuté vers 11h et a duré près de 5 heures. Au terme d'un interrogatoire exhaustif portant sur les accusations d'outrage à la cour, le jury a reconnu le défenseur non coupable.
Le 7 juillet 2015, la Haute cour de justice de Moundou a inculpé le défenseur des droits humains pour outrage à la cour en lien avec la diffusion d'une interview dans laquelle il dénonçait les pratiques de corruption au sein du système judiciaire. Il avait été condamné à deux ans de prison et une amende de 100 000 francs CFA. Après ce jugement, Djeralar Miankeol avait été transféré en prison alors qu'il se trouvait à l'hôpital où il était soigné pour le paludisme et la fièvre typhoïde, afin de purger sa peine, et son traitement avait donc été interrompu. En raison de la détérioration de la santé de M. Djeralar, il avait été de nouveau transféré à l'hôpital le 24 juillet 2015 pour reprendre les soins. L'audience en appel a eu lieu le 28 juillet 2015 et la peine a été annulée.
Le 07 juillet 2015, le défenseur des droits humains, M. Djeralar Miankeol, a été condamné à deux ans de prison, après avoir été arrêté mi-juin et inculpé d'outrage et injure à magistrats.
Le procès contre le défenseur des droits humains s'est ouvert le 30 juin à la haute cour de justice de Moundou, au Sud-Ouest du pays. Il était accusé d'outrage et injure à magistrats en rapport avec une interview diffusée à la Radio FM Liberté en date du 7 juin. Pendant cette interview, le défenseur des droits humains a discuté du problème de l'accaparement de terres dans le pays et aurait fustigé des pratiques de corruption au sein de la magistrature comme un des facteurs qui exacerbent le problème. Selon les collègues du défenseur, il n'aurait mentionné aucun nom tout au long de son interview.
Le 15 juin, le défenseur des droits humains a reçu un appel de la part du procureur de Moundou, M Hassane Yacoub, qui lui intimait de se présenter à son bureau pour un interrogatoire. Le même jour, dans l'après midi, le défenseur s'est rendu au parquet. Au terme d'un interrogatoire d'environ une quinzaine de minutes, interrogatoire qui a essentiellement porté sur l'interview radiophonique du 7 juin, le procureur aurait appelé un gendarme qui a procédé à l'arrestation du défenseur, sans mandat d'arrêt. Le lendemain, le défenseur a été inculpé d'outrage et injure à magistrat.
Dans la matinée du 7 Juillet, le juge a prononcé le verdict, condamnant le défenseur des droits humains à deux ans de prison ferme et d'une amende de 100,000 FCFA. Les avocats du défenseur des droits humains envisagent de faire appel de cette condamnation.
Front Line Defenders a appris que la santé du défenseur est précaire, et que depuis la fin du mois de juin, il serait admis à un hôpital local où il reçoit des traitements pour le paludisme et la fièvre typhoïde.