Détention d'Alaa Al-Anazi
Le 11 avril, la défenseuse des droits humains Alaa Al-Anazi a été arrêtée par les autorités saoudiennes à l'aéroport international du Roi Khalid à Riyad, où elle était venue soutenir Dina Ali Lasloom, une femme saoudienne qui se rendait en Australie pour fuir les mauvais traitements de sa famille. Dina Ali Lasloom a été contrainte de rentrer en Arabie Saoudite lors d'une escale à l'aéroport de Manille aux Philippines, sur ordre de l'ambassade saoudienne à Manille.
Alaa Al-Anazi est une défenseuse des droits humains saoudienne et étudiante en médecine âgée de 24 ans; elle milite pour les droits des femmes en Arabie Saoudite. Elle a participé à plusieurs campagnes en faveur de la promotion des droits des femmes, notamment à une campagne médiatique visant à sensibiliser à la question de l'impunité des hommes coupables de violences conjugales en Arabie Saoudite. La campagne avait été lancée en réponse à la mort atroce d'une Saoudienne récemment mariée, appelée Khadija, qui était régulièrement victime de graves violences conjugales perpétrées par son mari; il l'avait grièvement blessée et elle est décédée d'une crise cardiaque le 21 mars 2017.
Le 18 avril, les autorités saoudiennes ont libéré Alaa Al-Anazi. On ignore si les accusations portées contre elle ont été abandonnées.
Le 11 avril, la défenseuse des droits humains Alaa Al-Anazi a été arrêtée par les autorités saoudiennes à l'aéroport international du Roi Khalid à Riyad, où elle était venue soutenir Dina Ali Lasloom, une femme saoudienne qui se rendait en Australie pour fuir les mauvais traitements de sa famille. Dina Ali Lasloom a été contrainte de rentrer en Arabie Saoudite lors d'une escale à l'aéroport de Manille aux Philippines, sur ordre de l'ambassade saoudienne à Manille.
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Après avoir découvert que Dina Ali Lasloom avait été forcée à retourner en Arabie Saoudite, en dépit des menaces pour sa vie, Alaa Al-Anazi a tweeté qu'elle la retrouverait à l'aéroport de Riyad le 11 avril 2017, en signe de solidarité. Alors qu'Alaa Al-Anazi était en train d'attendre Dina Ali Lasloom dans le hall d'arrivée, des agents de sécurité l'ont arrêtée soi-disant pour avoir pris des photos de véhicules de sécurité garés devant l'aéroport de Riyad et d'agents de sécurité. Le 14 avril 2017, le porte-parole de l'aéroport de Riyad a déclaré qu'Alaa Al-Anazi était en train d'envoyer les photos des agents de sécurité à un groupe sur Whatsapp pour montrer qu'elle était solidaire et qu'elle soutenait Dina Ali Lasloom, en donnant des informations à propos de son affaire. Plusieurs journalistes qui étaient à l'aéroport au moment de l'arrestation d'Alaa Al-Anazi ont indiqué que la défenseuse avait été appréhendée après avoir demandé aux agents de sécurité où se trouvait Dina Ali Lasloom.
Alaa Al-Anazi est désormais détenue, le temps de l'enquête, dans un centre de détention pour jeunes femmes à Riyad. Les autorités n'ont pas contacté la famille d'Alaa Al-Anazi pour lui indiquer où elle est détenue. Deux jours après sa mise en détention, la famille a su, par le biais d'une enquête personnelle, où leur fille était détenue. La famille de la défenseuse craint que cette arrestation ait un impact sur ses études, car le trimestre universitaire continue. Il est également à craindre que Dina Ali Lasloom ait été enlevée à son arrivée à l'aéroport de Riyad, soit par les autorités saoudiennes, soit par les membres de sa famille.
Front Line Defenders condamne la détention de la défenseuse des droits humains Alaa Al-Anazi, car il semble que cela soit lié à son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains en Arabie Saoudite.
Front Line Defenders exhorte les autorités saoudiennes à :
1. Libérer immédiatement et sans condition la défenseuse des droits humains Alaa Al-Anazi et à mettre fin à toute forme d'acharnement judiciaire à son encontre;
2. Assurer que le traitement d'Alaa Al-Anazi pendant sa détention, corresponde à toutes les conditions établies dans les «Principes fondamentaux relatifs à la protection de toute personne contre toute forme de détention ou d'emprisonnement» adoptés par l'Assemblée Générale de l'ONU dans sa résolution 43/173 du 9 décembre 1988;
3. Garantir qu'Alaa Al-Anazi puisse contacter un conseiller juridique immédiatement si elle est maintenue en détention;
4. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains en Arabie saoudite puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre de restrictions ni représailles.