Emil Kurbedinov placé en détention administrative
Le 7 décembre 2018, le tribunal du district de Kievsky à Simferopol a condamné Emil Kurbedinov à cinq jours de détention administrative, en vertu de l'article 20.3 du Code administratif de Fédération de Russie pour avoir fait la "propagande d'une organisation extrémiste". Les accusations sont liées à un message qu'il a posté sur sa page Facebook en 2013.
Emil Kurbedinov est un avocat qui défend activement les droits humains en Crimée. Depuis l'occupation de la Crimée par la Fédération de Russie, il est activement impliqué dans la défense des Tatares de Crimée, l'un des groupes ciblés, et il soutient les militants de la société civile et les journalistes. Il apporte une assistance juridique, il observe les perquisitions menées aux domiciles de militants et attire l'attention du public sur les violations des droits humains par le biais des réseaux sociaux et de conférences internationales. Emil Kurbedinov est lauréat du Prix Front Line Defenders 2017 pour les défenseur-ses des droits humains en danger.
Le 7 décembre 2018, le tribunal du district de Kievsky à Simferopol a condamné Emil Kurbedinov à cinq jours de détention administrative, en vertu de l'article 20.3 du Code administratif de Fédération de Russie pour avoir fait la "propagande d'une organisation extrémiste". Les accusations sont liées à un message qu'il a posté sur sa page Facebook en 2013.
Emil Kurbedinov est un avocat qui défend activement les droits humains en Crimée. Depuis l'occupation de la Crimée par la Fédération de Russie, il est activement impliqué dans la défense des Tatares de Crimée, l'un des groupes ciblés, et il soutient les militants de la société civile et les journalistes. Il apporte une assistance juridique, il observe les perquisitions menées aux domiciles de militants et attire l'attention du public sur les violations des droits humains par le biais des réseaux sociaux et de conférences internationales. Emil Kurbedinov est lauréat du Prix Front Line Defenders 2017 pour les défenseur-ses des droits humains en danger.
Le 7 décembre 2018, le tribunal du district de Kievsky à Simferopol a condamné Emil Kurbedinov à cinq jours de détention administrative. Le 6 décembre 2018, Emil Kurbedinov a été arrêté par des agents du Centre de lutte contre l'extrémisme, alors qu'il était en chemin pour son bureau. Il a été conduit à la direction principale du ministère de l'Intérieur à Simferopol, où il a été accusé de faire la "propagande d'une organisation terroriste", en vertu de l'article 20.3 du Code administratif de Fédération de Russie. L'audience a commencé plus tard dans la journée, devant le tribunal du district de Kievsky à Simferopol. Les charges sont liées à un message partagé en juin 2013 sur la page Facebook d'Emil Kurbedinov qui, selon la cour, montrait les symboles de l'organisation terroriste "Hizb-ut Tahrir". Emil Kurbedinov a déjà été condamné à 10 jours de détention pour ce même message partagé sur le réseau social Vkontakte le 26 juin 2017. Emil Kurbedinov n'a pas contesté le fait qu'en 2013 il a couvert les manifestations d'Hizb-ut Tahrir qui se sont déroulées en Crimée. En vertu de la législation ukrainienne, Hizb-ut Tahrir n'est pas une organisation interdite, mais la Cour suprême russe l'a classée parmi les organisations terroristes en 2003.
Le 6 novembre 2018, Emil Kurbedinov a reçu un avertissement officiel sur la "prévention des activités extrémistes", de la part d'un représentant du parquet qui était accompagné de plusieurs hommes masqués. Des collègues d'Emil Kurbedinov, Edem Semedliaev et Lilia Gemedzhi, ont reçu un avertissement similaire le 27 octobre 2018 lors d'une rencontre de "Solidarité Crimée", une initiative créée par des membres de la famille des victimes de persécutions politiques en Crimée. Diliaver Memetov, coordinateur de "Solidarité Crimée" a également reçu un avertissement le même jour. L'avertissement indique que le parquet a été informé que les militants Tatars de Crimée liés à l'organisation terroriste "Hizb-ut Tahrir" prévoient de faire plusieurs piquets de grève pour soutenir les personnes accusées d'appartenance à "Hizb-ut Tahrir", et que selon ces informations, les avocats susmentionnés auraient participé à l'organisation de ces actions.
Front Line Defenders pense que la détention administrative d'Emil Kurbedinov fait partie d'une plus vaste campagne contre les défenseur-ses des droits humains Tatars de Crimée qui les taxe d'extrémistes et d'être liés à l'organisation "Hizb-ut Tahrir". Cette campagne de diffamation et de persécutions judiciaires est en fait un acte de représailles contre le travail en faveur des droits humains et la position claire d'Emil Kurbedinov et des autres avocats qui dénoncent les atteintes aux droits humains dans la péninsule.