Le militant universitaire et défenseur des droits humains Maidul Islam harcelé par l’université de Chittagong pour avoir exercé sa liberté d’expression
Le 23 août 2023, Maidul Islam, militant universitaire et défenseur des droits humains, a reçu une lettre d’avertissement de l’université de Chittagong concernant ses publications sur Facebook relatives à la situation civile et politique au Bangladesh à l’approche des élections. La lettre d’avertissement est basée sur une demande adressée au Vice-chancelier par la Chittagong University Teachers' Association (CUTA) (association des enseignants) au Bangladesh, exhortant le Vice-chancelier à prendre des mesures judiciaires contre le défenseur des droits humains.
Maidul Islam est maître de conférences au département de sociologie de l’université de Chittagong (CU) au Bangladesh. Actuellement, le défenseur des droits humains est en congé d’études et poursuit son doctorat au département de sociologie de l’université de Pittsburgh, aux États-Unis. Il défend également la liberté académique et les droits civils et politiques sur les réseaux sociaux, ainsi que les questions de discrimination, de justice sociale et de violations des droits humains.
Le 23 août 2023, Maidul Islam, militant universitaire et défenseur des droits humains, a reçu une lettre d’avertissement de l’université de Chittagong concernant ses publications sur Facebook relatives à la situation civile et politique au Bangladesh à l’approche des élections. La lettre d’avertissement est basée sur une demande adressée au Vice-chancelier par la Chittagong University Teachers' Association (CUTA) (association des enseignants) au Bangladesh, exhortant le Vice-chancelier à prendre des mesures judiciaires contre le défenseur des droits humains.
Maidul Islam est maître de conférences au département de sociologie de l’université de Chittagong (CU) au Bangladesh. Actuellement, le défenseur des droits humains est en congé d’études et poursuit son doctorat au département de sociologie de l’université de Pittsburgh, aux États-Unis. Il défend également la liberté académique et les droits civils et politiques sur les réseaux sociaux, ainsi que les questions de discrimination, de justice sociale et de violations des droits humains.
Maidul Islam est victime de harcèlement en raison de ses récentes publications sur les réseaux sociaux, sous le hashtag #StepDownHasina, dans lesquelles il critique les autorités du Bangladesh et s’inquiète de la transparence des prochaines élections dans le pays. L’université de Chittagong est l’une des universités publiques entièrement autonomes du Bangladesh et son ordonnance de 1973, tout comme la constitution du pays, garantit la liberté d’expression. La lettre d’avertissement est donc très préoccupante, car elle porte atteinte à la liberté d’expression des universitaires.
Le 1er août 2023, un membre de la section étudiante du parti au pouvoir, la Bangladesh Chhatra League (BCL), a déclenché une campagne de diffamation en ligne contre le défenseur des droits humains, dans laquelle 41 membres de la BCL et des politiciens de l’Awami à travers le pays, y compris des enseignants de l’université de Chittagong soutenant le parti au pouvoir, ont été tagués dans le message. Le 20 août 2023, la CUTA a tenu une réunion d’urgence et a adressé une lettre au vice-chancelier lui demandant d’intenter une action en justice contre Maidul Islam pour avoir critiqué le gouvernement sur les réseaux sociaux.
En juillet 2019, Maidul Islam a reçu une offre de bourse de l’université de Leyde, mais l’administration de l’université de Chittagong ne lui a jamais accordé de congés d’études pour lui permettre de se rendre aux Pays-Bas et d’y étudier, bien que le défenseur des droits humains ne fasse l’objet d’aucun obstacle juridique ni d’aucune restriction de voyage. 275 professeurs d’université du pays et de l’étranger ont adressé aux autorités une déclaration de soutien à Maidul Islam, exhortant l’université à l’aider à pouvoir accéder à cette bourse, mais cette demande est restée sans réponse.
L’incident actuel est le dernier exemple d’une longue série d’actes de harcèlement subis par Maidul Islam en raison de son travail en faveur des droits humains et de son activisme universitaire. Maidul Islam est pris pour cible par la section étudiante du parti au pouvoir et par l’administration de l’université en raison des messages qu’il a publiés sur les réseaux sociaux pour soutenir le mouvement de réforme des quotas de 2018 et pour dénoncer l’agression physique des personnes prenant part au mouvement de réforme des quotas par la police et la BCL. En outre, il a également soulevé les préoccupations à propos de la mauvaise qualité de la nourriture distribuée aux étudiants et des conditions de vie dans les internats universitaires. Le 23 juillet 2018, un dirigeant de la branche étudiante du parti au pouvoir a déposé une plainte contre lui. Selon la plainte (First Information Report), l’affaire a été déposée au poste de police de Hathhazari en vertu de l’article 57 de la loi de 2006 sur les TIC (la loi a été modifiée en 2013 et l’article 57 a été abrogé en 2018), qualifiant deux de ses publications sur Facebook de « diffamatoires à l’égard du Premier ministre ».
Le 24 septembre 2018, Maidul Islam a été emprisonné pendant 37 jours sur ordre d’un juge de Chittagong. Le 7 octobre 2018, le tribunal de Chattogram a placé Maidul en détention provisoire pendant trois jours. Le 9 octobre 2018, la Haute Cour lui a accordé une libération sous caution pour une durée de six mois. Cependant, il n’a pas été libéré avant le 30 octobre 2018 après des retards dans la procédure. L’administration de l’université ne lui a apporté aucun soutien et l’a licencié temporairement le 24 septembre 2018, immédiatement après que le tribunal l’a envoyé en prison. Depuis qu’il est retourné dans sa résidence universitaire après avoir retrouvé son emploi, le défenseur reçoit des menaces constantes de la part de membres de la BCL.
La famille de Maidul Islam, en particulier sa femme Rozyna Begum, est également confrontée à de lourdes conséquences et au harcèlement. Après le dépôt d’une plainte contre son mari en vertu de la loi sur les technologies de l’information et de la communication, Rozyna Begum a facilité la procédure auprès de la police et du tribunal. Elle était enseignante au Chittagong College, mais a dû quitter son travail. Les cadres de la BCL ont inondé les réseaux sociaux de campagnes de diffamation à l’encontre de Rozyna Begum, y compris de commentaires sexistes qui ont gravement affecté sa santé mentale. Alors que Maidul Islam se trouve aux États-Unis, Rozyna Begum et sa famille sont toujours au Bangladesh et exposés au risque de harcèlement.
Front Line Defenders est profondément préoccupée par les actes de harcèlement contre le défenseur des droits humains Maidul Islam, qui semblent uniquement motivés par son travail pacifique et légitime en faveur des droits humains et son activisme universitaire. Front Line Defenders est sérieusement préoccupée par le bien-être psychologique du défenseur des droits humains et de sa famille.