détention d'Abdulhakim Al-Fadhli - février 2014
Le 24 février 2014, Abdulhakim Al Fadhli a été pourchassé par des voitures de la sécurité de l'État et puis conduit au siège de la sécurité.
Le 17 mars 2014, Abdulhakim a entamé une grève de la faim, après que sa période de détention préventive a été renouvelée pour «incitation à la rébellion», «appel à se rassembler illégalement» et «dégradation de véhicules de police».
Le 10 avril 2014, Abdulhakim a été remis en liberté après près de deux mois de détention, durant lesquels il dit avoir été torturé.
Abdulhakim Al Fadhli est membre de la communauté bidoune au Koweït. Le terme bidoune, qui signifie «sans» en arabe, fait référence à la communauté des personnes apatrides, natives du Koweït, qui n'ont pas le droit d'obtenir de papiers officiels, et notamment des certificats de naissance, de décès et de mariage. Ils sont environ 180 000 parmi la population du Koweït.
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- À propos de
- 15 Avril 2014 : Libération du défenseur des droits humains M.Abdulhakim Al Fadhli
- 19 Mars 2014 : Un défenseur des droits humains entame une grève de la faim après la prolongation de sa détention préventive
- 26 Février 2014 : Acharnement judiciaire et détention de défenseur-ses des droits humains bidounes
Le 10 avril 2014, le défenseur des droits humains et militant bidoune M. Abdulhakim Al Fadhli a été remis en liberté après près de deux mois de détention, durant lesquels il dit avoir été torturé.
En raison de ces actes de torture, le défenseur des droits humains avait entamé une grève de la faim.
Abdulhakim Al Fadhli a été libéré sous caution et sera jugé le 13 mai 2014 pour avoir «inciter les Bidounes du Koweït à manifester et à semer le chaos».
Abdulhakim Al Fadhli a été placé en détention le 24 février 2014, et selon certains sources, il aurait été torturé pendant cette période au siège de la sécurité de l'État à Koweït City. Il a été passé à tabac et sa tête a été couverte d'un sac en plastique pour l'empêcher de respirer. En outre, il a été victime d'insultes et menacé de viol. Abdulhakim Al Fadhli a informé le tribunal de ces mauvais traitements, mais aucune enquête n'a été ordonnée.
Le 17 mars 2014, le défenseur des droits humains et militant bidoune M. Abdulhakim Al Fadhli a entamé une grève de la faim, après que sa période de détention préventive a été renouvelée pour «incitation à la rébellion», «appel au rassemblement illégalement» et «dégradation de véhicules de police».
La détention a été prolongée d'une semaine. Comme la date de procès n'est toujours pas fixée, la détention pourrait de nouveau être prolongée.
Abdulhakim Al Fadhli est détenu depuis le 24 février 2014 au siège de la sécurité de l'État à Koweït city. Depuis qu'il a été arrêté, Abdulhakim Al Fadhli aurait été torturé et maltraité pendant quatre jours. Il aurait été battu, sa tête aurait été recouverte d'un sac en plastique pour l'empêcher de respirer, et il aurait été insulté et menacé de viol. Le défenseur et plusieurs autres détenus bidounes ont fait paraître un communiqué appelant à l'abandon des charges qui pèsent contre eux car elles sont fabriquées de toutes pièces, et dans lequel ils affirment être torturés et maltraités en détention.
Front Line Defenders est profondément préoccupée par le maintien en détention d'Abdulhakim Al Fadhli et par les allégations de torture dont il aurait été victime. Les modalités de son arrestation et le fait qu'il n'ait pas pu bénéficier de conseils juridiques au début de sa détention sont aussi inquiétants. Front Line Defenders renouvelle son appel aux autorités du Koweït afin qu'elles abandonnent les accusations portées contre le défenseur des droits humains et qu'elles le libèrent, mais aussi qu'elles mènent une enquête impartiale sur les allégations de torture.
Le 24 février 2014, le défenseur des droits humains M. Abdulhakim Al Fadhli a été chassé par des voitures de la sécurité de l'État et ensuite conduit au siège, où il est toujours détenu.
Plus tôt ce jour-là, les défenseur-ses des droits humains M. Nawaf Al Hendal et Mme Hadil Abo Qoreis ont été cités à comparaître devant les services d'investigation de la sûreté d'État via un bulletin d'information. Abdulhakim Al Fadhli a lui aussi été cité à comparaître de façon non-officielle.
Les trois défenseur-ses des droits humains plaident activement pour les droits bidounes au Koweït. Le terme bidoune, qui signifie « sans » en arabe, fait référence à la communauté des personnes apatrides, natives du Koweït, qui n'ont pas le droit d'obtenir de papiers officiels, et notamment des certificats de naissance, de décès et de mariage. Ils sont environ 180 000 parmi la population du Koweït.
Le 24 février 2014, des voitures de la sûreté de l'État qui avaient pris Abdulhakim Al Fadhli en chasse, auraient intentionnellement heurté son véhicule avant que les conducteurs n'arrêtent le défenseur et le placent en détention. Des photos de sa voiture après cette poursuite portent des signes de collision grave et d'importants dégâts. Jusqu'ici, le défenseur n'a pas été autorisé à voir un avocat et nous sommes désormais préoccupés par sa sécurité et sa santé.
La citation à comparaître de Nawaf Al Hendal et Hadil Abo Qoreis, pour « avoir incité les bidounes du Koweït à manifester et à provoquer le chaos » a été envoyée après les récentes manifestations de la communauté bidoune. Les manifestations coïncident avec la commémoration de l'anniversaire des manifestations de 2011, et ont été provoquées par l'arrestation du militant bidoune Abdullah Atallah, pris en chasse par les voitures de la sûreté de l'État et arrêté le 19 février 2014.
Abdulhakim Al Fadhli a été plusieurs fois pris pour cible par le gouvernement du Koweït à cause de son plaidoyer en faveur de la communauté apatride. En janvier 2013, il avait été arrêté et condamné à deux ans de prison pour agression présumée d'un policier dans l'exercice de ses fonctions. Il avait été acquitté en mars 2013 puis libéré. Front Line Defenders a déjà lancé un appel au sujet des actes contre les défenseur-ses des droits humains bidounes au Koweït.
Front Line Defenders craint que les défenseur-ses des droits humains susmentionnés soient pris pour cible à cause de leur travail en faveur des droits humains, en particulier les droits de la communauté bidoune au Koweït.