Le domicile de Stan Swamy perquisitionné par la police
Le 12 juin 2019, huit policiers de la police du Maharashtra ont perquisitionné le domicile du défenseur des droits humains Stan Swamy à Namkum, dans la ville de Ranchi. La police n'a pas présenté de mandat et n'a pas autorisé l'avocat de Stan Swamy à se trouver dans la pièce pendant le raid, qui a duré trois heures et demi.
Stan Swamy est défenseur des droits des populations autochtones. Il a fondé Vistapan Virodhi Janvikash Andolan (VVJA), une plateforme présente dans toute l'Inde pour différents mouvements qui militent contre les violations des droits humains causées par le déplacement des populations adivasi, dalits et paysannes hors de leurs terres. La plateforme soutient les communautés vulnérables qui risquent d'être déplacées à cause de projets liés à l'industrie de l'extraction, à conserver leur droit à la terre et à proposer des modèles de développement durable à la place. Stan Swamy conteste aussi activement les politiques gouvernementales et les lois qui discriminent le peuple Adivasi ou qui bafouent leur droit à la terre.
Le 12 juin 2019, huit policiers de la police du Maharashtra ont perquisitionné le domicile du défenseur des droits humains Stan Swamy à Namkum, dans la ville de Ranchi. La police n'a pas présenté de mandat et n'a pas autorisé l'avocat de Stan Swamy à se trouver dans la pièce pendant le raid, qui a duré trois heures et demi.
Stan Swamy est défenseur des droits des populations autochtones. Il a fondé Vistapan Virodhi Janvikash Andolan (VVJA), une plateforme présente dans toute l'Inde pour différents mouvements qui militent contre les violations des droits humains causées par le déplacement des populations adivasi, dalits et paysannes hors de leurs terres. La plateforme soutient les communautés vulnérables qui risquent d'être déplacées à cause de projets liés à l'industrie de l'extraction, à conserver leur droit à la terre et à proposer des modèles de développement durable à la place. Stan Swamy conteste aussi activement les politiques gouvernementales et les lois qui discriminent le peuple Adivasi ou qui bafouent leur droit à la terre.
Le 12 juin 2019 vers 7h15, huit policiers de la police du Maharashtra ont perquisitionné le domicile de Stan Swamy à Namkumn dans la banlieue de Ranchi, dans l'État du Jharkhand. La perquisition a été menée dans le but de "rassembler plus de preuves" de la participation présumée du défenseur aux violences qui ont éclatées à Bhima Koregaon et sur ses liens avec les maoïstes. La police n'a pas autorisé l'avocat de Stan Swamy a rester dans la pièce pendant la perquisition, et elle n'avait aucun mandat de perquisition.
Pendant ce raid qui a duré trois heures et demi, la police a fouillé tous les effets personnels de Stan Swamy et l'a forcé à donner les mots de passe de ses comptes sur les réseaux sociaux et les messageries, avant de prendre le contrôle des comptes et de changer les mots de passe. Les policiers ont aussi confisqué son disque dur et son modem avant de partir.
Après la perquisition, la police du Maharashtra a indiqué que le défenseur ne serait pas arrêté et que la perquisition a été menée afin de rassembler plus de preuves dans le cadre de l'enquête en cours sur les violences qui ont éclatées à Bhima Koregaon. Les policiers ont aussi dit qu'aucun mandat d'arrêt n'a été présenté car Stan Swamy fait déjà l'objet d'accusations en vertu de la loi sur la prévention des activités illégales (UAPA).
Les violences à Bhima Koregaon ont éclaté le 31 décembre 2017 pendant l'Elgar Parishad, un évènement organisé pour commémorer le 200e anniversaire d'une bataille remportée par les Dalits contre les Peshwars (dirigeants d'une classe supérieure). Depuis, l'État utilise cet incident comme prétexte pour réprimer les défenseur-ses des droits humains qui plaident pour les droits des minorités et des populations autochtones dans le pays. En juin et août 2018, 10 défenseur-ses des droits humains (Sudha Bharadwaj, Arun Ferreira, Vernon Gonsalves, Gautham Navlakha, Varavara Rao, Sudhir Dhawale, Surendra Gadling, Mahesh Raut, Shoma Sen et Rona Wilson) ont été arrêtés en vertu de fausses accusations, dans le cadre de l'affaire Bhima Koregaon, et neuf d'entre eux sont toujours placés en détention préventive à ce jour. Un autre défenseur, Anand Teltumbde risque d'être arrêté depuis octobre 2018 et il a été placé en libération anticipée sous caution.
C'est la seconde fois que la police perquisitionne le domicile de Stan Swamy depuis un an. Le 28 août 2018, la police du Maharashtra a perquisitionné son domicile dans le cadre d'une vague de répression coordonnée à travers les nombreuses villes en Inde contre plusieurs défenseur-ses critiques à l'encontre du gouvernement. Des ordinateurs portables, téléphones portables, appareils photo, cartes mémoire et des cassettes de musique ont été saisis chez le défenseur.
Avant ça, Stan Swamy avait déjà été ciblé par les autorités après avoir participé au mouvement Pathalgadi, établi pour expliquer au peuple Adivasi la loi Panchayat de 1996 (extension des zones prévues), en érigeant des plaques de pierre sur lesquelles sont gravées les dispositions relatives à l'autonomie tribale. Le 26 juillet 2018 une fausse affaire de sédition a été ouverte contre lui dans l'État du Jharkhand pour avoir critiqué le gouvernement de l'État du Jhakhand. Il a été accusé d'avoir "manipulé des villageois innocents et sans instruction" et d'avoir diffusé de la propagande anti-nationale sur les réseaux sociaux.
Front Line Defenders est vivement préoccupée par les menaces et les actes de harcèlement contre Stan Swamy, car tout cela semble directement lié à son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains. Front Line Defenders considère que tout cela a pour but de réprimer la dissidence, en particulier les défenseur-ses des droits humains qui luttent pour les droits des minorités et des populations autochtones en Inde.