Antécédents de l'affaire: Tran Minh Nhat
Selon certaines sources, le 30 septembre 2017, les autorités vietnamiennes ont lancé un mandat d'arrêt contre le défenseur Tran Minh Nhat, car il aurait violé les conditions de sa liberté surveillée.
Tran Minh Nhat est un défenseur des droits humains qui participe à la promotion et à la protection des droits économiques, sociaux et culturels au Vietnam. Il est également journaliste pour Vietnam Redemptorist News. Le 28 août 2015, il a été libéré après avoir purgé quatre ans de prison pour avoir "agit de façon à renverser l'administration populaire".
Selon certaines sources, le 30 septembre 2017, les autorités vietnamiennes ont lancé un mandat d'arrêt contre le défenseur Tran Minh Nhat, car il aurait violé les conditions de sa liberté surveillée.
Le défenseur des droits humains est assigné à résidence depuis août 2015. Avant d'être assigné à résidence, il avait purgé une peine de quatre ans de prison pour "activités visant à renverser l'administration populaire", un crime en vertu de l'article 79 du Code pénal Vietnamien.
Dans l'ordre daté du 4 août 2017, l'agence d'investigation du district de Lam Ha, dans la province de Lam Dong, a déclaré que Tran Minh Nhat n'avait pas "respecté le jugement", en vertu de l'article 304 du Code pénal, en violant les conditions de sa liberté surveillée. Le mandat d'arrêt est applicable dans tout le pays, et le défenseur se cache.
Après sa libération de prison le 26 août 2015, Tran Minh Nhat a dû purger une peine d'assignation à résidence de trois ans. Depuis, il a été harcelé à plusieurs reprise par la police locale, qui l'a passé à tabac en prison et agressé chez lui.
Front Line Defenders condamne le mandat d'arrêt lancé contre le défenseur Tran Minh Nhat, car il semble uniquement motivé par son travail pacifique et légitime en faveur des droits humains au Vietnam, et appelle les autorités à cesser tout forme d'acharnement judiciaire à son encontre.
Entre le 24 décembre 2015 et le 2 janvier 2016, le défenseur des droits humains M. Tran Minh Nhat et sa famille ont été la cible de plusieurs actes de harcèlement.
Leurs cultures ont été détruites, ils ont été cambriolés, leur matériel d'irrigation a été volontairement endommagé et leurs maisons ont été caillassées.
Le 2 janvier 2016 vers 22h30, des inconnus ont jeté des pierres contre le domicile familial de Tran Minh Nhat. Le 1er janvier 2016, un frère ainé du défenseur des droits humains a découvert que plusieurs plantations de poivriers sur sa propriété, à Lan Ha, avaient été chimiquement empoisonnées. Le 26 décembre 2015, des individus sont illégalement introduits dans la propriété de Tran Minh Nhat et ont mis des produits chimiques sur ses plantations de poivriers. Le 24 décembre 2016, un second frère de Tran Minh Nhat l'a informé qu'un grand nombre de caféiers et d'avocatiers avaient été coupés sur sa propriété à Lam Ha, et que des tuyaux d'irrigation sur la propriété avaient été détruits.
Ces actes d'intimidation et de harcèlement contre Tran Minh Nhat et sa famille, qui auraient été perpétrés par des individus engagés par la police vietnamienne, seraient les signes de l'utilisation de nouvelles tactiques visant à dissuader le défenseur des droits humains de poursuivre son travail légitime en faveur des droits humains. Avant cela, le 8 novembre 2015, le défenseur a été arrêté avec son collègue M. Chu Manh Son et détenu par la police. Pendant leur détention, Tran Minh Nhat a été accusé d'acte de subversion et les deux défenseurs ont été agressés physiquement.
Le 8 novembre 2015, les défenseurs des droits humains M. Tran Minh Nhat et M. Chu Manh Son ont été arrêtés par la police à Dinh Van.
Ils ont été roués de coups et agressés pendant qu'ils étaient détenus au poste de police.
Le 8 novembre 2015 vers 6h, 10 policiers ont arrêté la voiture avec laquelle les défenseurs circulaient à Dinh Van, alors qu'ils rentraient chez eux dans la province des Hauts Plateaux du centre. Les deux hommes ont été conduits au poste de police local.
Une fois au poste, Tran Minh Nhat a été accusé d'avoir violé sa probation, mais le défenseur des droits humains affirme qu'il avait signalé aux autorités qu'il devrait se rendre à Ho Chi Minh Ville pour recevoir des soins médicaux. Ils l'accusent d'avoir communiqué avec un prêtre catholique de l’Église de la rédemption qui, selon les policiers, est un "homme qui agit contre l'État", mais aussi, d'avoir reçu de l'argent pour mener à bien des activités subversives. Pendant l'interrogatoire, un policier aurait donné des coups de poing à Tran Minh Nhat au niveau de l'abdomen. Chu Manh Son a été agressé physiquement par les policiers avant d'être remis en liberté.
Ensuite, les policiers ont conduit Tran Minh Nhat dans un bureau du comité populaire du village de Da Don, où les autorités ont rassemblé les membres du Front national communiste et du syndicat de la jeunesse du village. La foule réunie a critiqué les actions de Tran Minh Nhat et a essayé de le contraindre à écrire une lettre dans laquelle il admettait ses mauvaises actions, ce que le défenseur a refusé. Il a été libéré plus tard vers 18h.
En août 2015, Chu Manh Son se trouvait parmi les personnes agressées physiquement par des policiers et plusieurs inconnus, dans la province de Lam Dong, dans les hauts plateaux centraux du Vietnam, après une fête célébrant la libération du journaliste en droits humains M. Tran Minh Nhat.