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#Vietnam

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Les défenseur-ses des droits humains au Vietnam font face à diverses sortes d'attaques, y compris, mais sans s'y limiter, des détentions arbitraires et au secret, des actes d'intimidation, des assignations à résidence, des menaces et de l'acharnement judiciaire. Les acteurs étatiques sont souvent coupables de violences contre les DDH qui sont presque toujours perpétrées en toute impunité. Les DDH qui travaillent sur la participation citoyenne, la liberté d'expression et la défense de l'environnement sont les principales cibles de ces menaces et des actes de harcèlement commis par l'État.

Bien qu'il soit inscrit dans l'article 25 de la constitution vietnamienne de 1959, le droit à la liberté de rassemblement et d’association est souvent bafoué lorsqu'il s'agit de l'expression d'avis dissidents ou du mécontentement à l'égard de l'État. Les DDH qui exercent leur liberté d'expression en ligne et sur les forums publics, y compris les blogueurs, les écrivains, les journalistes et les réalisateurs de documentaires, font l'objet de poursuites judiciaires. Les condamnations prononcées sont souvent très lourdes. Lors du procès de huit membres de la Confrérie pour la démocratie en avril 2018, les peines cumulent jusqu’à 86 ans de prison et 25 ans de probation.

Au cours des derniers mois, les autorités de plusieurs provinces ont arrêté des utilisateurs locaux de Facebook à cause de leurs publications en ligne et de leurs diffusions en direct. Les DDH, les journalistes et les organisations de défense des droits humains sont la cible de nombreuses attaques en ligne et de tentatives de piratage de leurs sites web et pages Facebook. De telles attaques nuisent particulièrement au travail des défenseur-ses au Vietnam, Facebook étant une plateforme prédominante pour la communication sociale et le partage d'informations. La loi de 2018 sur la cybersécurité et le code pénal modifié de 2015 sont largement utilisés pour étouffer tout discours en ligne que le gouvernement considère comme offensant, diffamatoire et menaçant. De telles dispositions permettent à un régime politique déjà enclin à éliminer les voix des DDH, d'étendre rapidement ses capacités pour surveiller les communications des DDH, étouffer leur voix et persécuter leur discours. En outre, de nombreuses dispositions contenues dans ces lois sont passibles de lourdes peines de prison, d'emprisonnement à perpétuité et même de mort.

 

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